110 000 000, cent dix millions d’années de processus chimiques et d’érosion qui nous permettent aujourd’hui d’admirer ce spectacle. Le Colorado provençal est une merveille géologique.
Tout commence au crétacé inférieur, quand les eaux recouvrent ce territoire. Un dépôt de sédiments (quartz, matières organiques…) s’amoncelle au fond de la mer (épicontinentale). Sur la zone de contact entre eau et sédiments s’est formée une argile particulièrement riche en fer, la glauconie.
Puis, mouvements tectoniques obligent, les terres émergèrent (au crétacé supérieur). Le climat tropical de l’époque permet des processus chimiques qui, notamment, libéreront le fer contenu dans l’argile mentionnée. Les composants des différents matériaux, l’érosion (lessivage par l’eau, vent), la main de l’Homme qui vint récupérer l’ocre issue de ces lents processus… tout cela permet de se promener aujourd’hui dans un paysage impressionnant où il ne manque que cowboys et indiens.
Il y a 24 teintes officielles d’ocre mais les nuances sont infinies (notamment en fonction de la lumière, de la météo…).
En ce mois de février les conditions sont optimales : peu de touristes à l’ouverture du site (l’été cela doit être infernal), une météo printanière, un ciel dégagé. L’occasion de quelques clichés qui ne seront pas en mesure de révéler toute la beauté des lieux.
L’accès au site (propriété privée) est payant mais la somme est modique. Vous trouverez toutes les infos sur le site officiel du Colorado provençal.
Les photos sont également visibles via mon instance piwigo.