Levé de bonne heure un samedi matin, tout le monde dort encore. Je pars dans la douceur de ce matin d’automne l’appareil photo en main.
Sans but précis je rejoins le lit de la rivière, la Buèges. Lit asséché.
J’en remonte le cours depuis le pont de Vareilles.
A mi-parcours d’une ballade sans but, je découvre ce phénomène assez surprenant. La Buèges que je croyais asséchée et bel et bien là. Sous l’effet d’une singularité appelée « capture », la rivière proprement dite s’arrête net, absorbée par le sol calcaire de son lit.
Cette courte vidéo (rotation sur moi même) montre bien le phénomène. Debout sur un rocher au centre de la rivière : d’un coté il y a pas mal d’eau, de l’autre coté… plus rien.
Après quatre-cinq kilomètres de sentier j’arrive dans le charmant village de Saint Jean de Buèges.
Je bois un café puis rebrousse chemin pour vivre, non plus l’apparition, mais la disparition de la rivière.
J’apprendrais plus tard qu’elle disparait ainsi sur quelques onze kilomètres. Mais lorsqu’il pleut davantage, la rivière suit naturellement son cours (aérien) jusqu’à s’effacer dans l’Hérault.
Comme il a pas mal plu récemment, le lit est encore humide. Parfois, une odeur de « marée basse » dont l’origine est plus surprenante encore : lors d’une autre promenade dans l’après-midi nous découvrons des poissons qui se débattent dans le lit asséché. Comme si brusquement l’eau avait disparu. Gosses et adultes s’empressent de porter quelques survivants (bien chanceux) jusqu’à l’eau qui coulent une centaine de mètres plus loin.
Les gorges de la Buèges se découvrent via un circuit assez bien balisé.
Voici les quelques photos de ma ballade matinale via un album Piwigo :