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Chroniques du Gard #1 : un air de printemps en ce début mars

J’introduis cette chronique avec un court extrait de ma lecture en cours :

Parfois, mon Esternome traversait des lieux beaux de silence. De grands arbres y gobaient des sortes d’éternités et déroulaient leurs lianes sur les manœuvres du vent. Surpris de les trouver indemnes du vaste bankoulélé, mon Esternome s’y arrêtait toujours, écoutant leur écorce, les frissons de leurs feuilles, le bourgeonnement laiteux de leurs fruits encore verts, l’impatience autour d’eux des arbustes indociles. Le tout semblait hors du monde.

Texaco, de Patrick Chamoiseau

Esternome éprouve ici la beauté d’une nature indifférente au tumulte des femmes et des hommes qui se révoltent en Martinique pour prendre – et non demander – leur liberté. Dans un français (j’ose) « affranchi » aux multiples sonorités, Patrick Chamoiseau nous conte son île des Amériques.


Je reviens vers le Gard, et plus précisément ici sur les rives du Vidourle.

Un lundi matin encore ensoleillé malgré l’annonce de nuages. Le fleuve, ici aux airs de petit torrent, coule de plus en plus paisiblement suite à l’accalmie météo.


Un mardi au matin bien frisquet. À vélo, les gants deviennent à nouveau nécessaires. La journée, les températures sont douces et le soleil bien plus virulent que le mois passé.


La radio n’a pas menti, une merveilleuse journée s’annonce ce mercredi. Départ pour un footing avec moins de 2°C, mais rapidement le soleil réchauffe les corps. Le printemps météorologique est bien là, c’est indéniable désormais.


Un beau levé de soleil sur le Vidourle, en ce jeudi matin. Les températures sont remontées, la pluie est annoncée pour cette fin de semaine. Dommage, la terre n’a pas encore eu le temps de sécher en surface.


Temps maussade ce vendredi matin. Finalement, la pluie n’est pas tombée, mais cela ne saurait tarder. Il fait doux, autour de 6 °C. Ici et là, la floraison est lancée.


Et ce printemps qui pose ses premières sensations invite à sortir, invite au voyage. Et le voyage est justement le thème d’une autre lecture en cours : Voyage de Bougainville autour du monde, de Louis-Antoine de Bougainville. Et d’y lire que les animaux qu’ils découvraient sur des îles inhabitées (celles notamment qui deviendront les Malouines) n’avaient aucune crainte de ces drôles de bipèdes qui débarquaient. Les voyageurs pouvaient approcher nombre d’espèces, et voir même parfois un oiseau venir se poser sur une épaule. Rapidement, ces mêmes animaux apprirent à craindre cette nouvelle espèce invasive.

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