C’est le deuxième hiver où un ami et moi participons très humblement au recensement du Grand Duc, non loin de notre petite ville.
Tout a commencé quand, en juin 2021, nous sommes tombés nez à bec avec un « petit Grand Duc » lors d’une excursion dans notre massif préféré. Le jeunot, déjà fort bien costaud, était installé, un festin à ses pieds, dans l’une des nombreuses cascades « à sec » que nous procure le karst environnant.
Quelques mois plus tard, alors que je tombais sur un courriel de l’association (naturaliste) COGARD, mon compagnon de chemins et moi nous portâmes volontaires pour vérifier la présence d’un couple dans le secteur. En début de la période de recensement (qui commence autour de décembre par ici), je participais à une petite observation sur site avec une formatrice qui expliqua à notre petit groupe de volontaires comment procéder pour l’observation et le recensement.
Sorties nocturnes
Ainsi, entre le mois de décembre 2021 et le mois de février de l’année suivante, nous quittions de temps à autre le village un peu avant la tombée de la nuit pour rejoindre notre site d’observation (à environ trois quarts d’heure de marche). Nous nous placions face au ravin dans lequel nous avions aperçu le jeune individu et attendions de voir si nous percevions un oiseau de son espèce. Nous restions immobiles et en silence, jumelles en main, pendant une heure et demie environ.
Sur nos huit sorties, nous avons entendu le mâle six fois et l’avons vu à deux reprises. Malheureusement, nous n’avons pas aperçu de deuxième individu.
Le plaisir est grand d’attendre le hululement du Grand Duc (audible par ici), mais il est tout aussi agréable de découvrir l’aboiement du chevreuil ou de voir un sanglier traverser notre champ de vision sur plusieurs centaines de mètres.
Nous rentrions ensuite, frontale allumée, faisant crier ici et là quelques merles ou geais que nous dérangions dans le début de leur nuit.
L’année suivante…
L’année suivante, nous n’avons malheureusement pas renouvelé l’observation. Lors d’une randonnée, mon ami a tout de même entendu quelques hululements en fin de journée, mais la saison est passée sans que nous ne pussions confirmer la présence du volatile.
Décembre 2023
Et nous voici donc déjà en décembre. Nous sommes allés deux fois sur site mais sommes rentrés bredouilles. Hormis quelques merles et pigeons ramiers, nous avons trouvé le ravin très calme. Mais je ne désespère pas, le Grand Duc aime se faire désirer et ces deux seules soirées ne présagent en rien de la suite des observations.
Si l’expérience vous tente…
Si l’expérience vous tente et que vous vous trouvez dans une zone indiquée en vert ci-dessous, vous pouvez vous rapprocher d’une association qui vous fournira quelques pistes pour vous lancer dans l’aventure.
Ce n’est vraiment pas compliqué, et cela peut être l’occasion de mieux connaître les espaces naturels qui vous entourent.
Sympa ce petit récit à la recherche du Grand Duc. J’espère que cette année sera la bonne !
Je lis ton récit tout en me préparant à aller moi aussi à la recherche d’un autre rapace nocturne : le Hibou des marais, qui nous rend visite uniquement en hiver (sinon, c’est essentiellement un nicheur du nord de l’Europe). De plus, c’est quasiment le seul rapace nocturne qu’on peut observer chasser en plein jour. Avec un peu de chance, il ne va pas pleuvoir cet après-midi.
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