Histoire
Des nombreux puits qui étaient exploités dans la vallée de l’Ondaine, seuls deux ont été préservés. Le Puits du Marais, situé à proximité du centre ville du Chambon-Feugerolles, a été davantage mis en valeur avec le réaménagement des voies de circulations.
Le fonçage du puits (appelé à son origine puits Rolland n°2) a débuté tout début du XXème siècle. Sa vocation (puits de service) n’était pas l’extraction du charbon et sa première fonction fut de permettre la ventilation des galeries (puits d’aérage). Il fut ensuite utilisé pour descendre du remblai à l’aide d’un système original de puits double (le puits étant divisé en deux compartiments indépendants).
De ce fait son chevalement (unique en Europe) possède deux doubles molettes.
Le puits servit très peu pour l’extraction puis termina sa carrière comme puits d’aérage jusque dans les années 60. Sa fermeture définitive eu lieu en 1983 et la commune demanda sa préservation et sa rétrocession en 1998.
Sources : les informations historiques ont été pour la plupart extraites de la fiche wikipédia du puits.
Réaménagement et dépollution :
Géologiquement, la présence du charbon s’accompagne le plus souvent de minerais de fer. Les galeries fermées et inexploitées, les eaux pluviales viennent remplir les anciens tunnels et se chargent de fer au contact des minerais. De ce fait, les eaux qui circulent dans les anciennes mines ressortent rouges (ferrugineuses).
L’Ondaine (la rivière qui traverse la commune) a notamment pris une « vilaine » teinte rouge et il fut décidé, comme dans la plupart des anciens sites miniers, de mettre en place des solutions pour dépolluer les eaux. C’est le BRGM qui gère ici la dépollution des eaux souterraines.
L’eau pompée est dans un premier temps déversée dans un bassin via une cascade artificielle (qui permet d’oxygéner l’eau et de la séparer du fer) :
Le bassin de décantation permet ensuite de laisser le minerais tomber en son fond puis l’eau s’achemine dans un second bassin où des roseaux permettent son assainissement (phytoépuration).
L’eau met environ 48h pour faire l’ensemble du cycle et retrouve ensuite l’Ondaine. Elle est environ 17 fois moins ferrugineuse (en deçà des normes en vigueur) et sa teinte est quasiment normale.
Pour ce qui est du patrimoine, deux bâtiments ont échappé à la destruction et un rond point a été aménagé autour du puits. Le Sénat a décerné à la collectivité le prix Territoria (catégorie « aménagement-urbanisme ») en 2002.
Vous pouvez pour terminer visualiser cet aménagement en consultant ces quelques photos (rassemblées également dans un album piwigo).
Mise à jour du 13 mars 2019 : un autre puits de la vallée de l’Ondaine, le Puits des Combes, fait désormais l’objet d’un article sur le site.
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