Fretma, hameau témoin de l’histoire lozérienne.

Le hameau de Fretma (Causse Méjean) n’a pas une histoire ordinaire. En 1796 déjà (20 prairial an IV du protestant révolutionnaire) Antoine Pellet, protestant et républicain, y est assassiné1 par l’abbé Sollier et ses « brigands royaux ». Le hameau a « sans doute servi d’expérience à l’installation d’une «ferme républicaine» où s’activaient 50 bras autour du four à pain, des bergeries et des granges » (cf. l’article de Libérationarchive pdf). Au 19ème siècle le hameau est prospère et des centaines de moissonneurs y viennent faucher les blés.

En 1914 pas moins de 50 habitants y sont recensés, puis 35 entre les deux guerres et 6 par la suite. Le hameau est abandonné, tombe en ruine et les gens d’alentours viennent s’y servir en matériaux de construction.

Fin du XXème siècle les propriétaires des lieux entament des pourparlers avec le Parc national des Cévennes pour restaurer le hameau. S’ensuit une période de conflits entre les différentes administrations (préfet, Conseil Général, parc national etc.)  mais les permis sont finalement délivrés et Fretma est restauré dans les règles de l’Art pour rester le témoin de l’histoire caussenarde.

Désormais propriété privée, un chemin balisé permet tout de même de traverser le bourg. Des panneaux demandent simplement aux quelques visiteurs de respecter la quiétude des lieux.

hameau de Fretma
hameau de Fretma
hameau de Fretma
hameau de Fretma
hameau de Fretma

  1. On m’informe ce 24 avril 2024 (via un commentaire de Jérôme Vaquer que vous trouverez en bas de page) qu’il n’a « jamais pu être prouvé formellement, que Pellet Antoine, protestant et propriétaire de Fretma, ait été assassiné par les royalistes de l’abbé Sollier » ↩︎

3 commentaires

  1. Pingback: Le Causse Méjean, en Lozère - San

  2. Bonjour. J’ai pu suivre la restauration de Fretma (et du lieu-dit la Cavaladette, proche). J’ai connu le hameau avant et après). Magnifiques souvenirs! Je constitue actuellement mon arbre généalogique maternel, et mon arrière grand père, « que j’ai connu », était originaire de Paros / Ispagnac. Il aurait eu peut-être un descendant né au hameau en 1692 (je recherche encore des renseignements à ce sujet), puis aurait habité au lieu-dit le Deïdou: Teissèdre Pierre, surnommé (sous réserve) « bel œil » ou « l’Auvergnas ». Métayer / Rentier en 1771, il est décédé à Quézac le 25 juin 1778. Concernant notre sujet, il n’a jamais pu être prouvé formellement, que Pellet Antoine, protestant et propriétaire de Fretma, ait été assassiné par les royalistes de l’abbé Sollier en juin 1796. Le dicton prétend que sa femme Élisabeth, qui va assister à l’exécution de l’abbé en 1801, découvre sur lui les habits de son défunt mari. Si les preuves ont étés peut-être cachés et l’affaire étouffée, aucunes preuves tangibles viennent affirmer ou infirmer ce « dicton ». Cordialement

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